Pour retirer les abeilles des hausses, nous utilisons un souffleur : c’est la méthode la plus rapide, simple.

Jusque qu’ici, nous avons que des petits souffleurs car moins bruyant, léger mais ça manquer un peu de souffle… l’année dernière, j’ai investi dans un souffleur à dos avec une coque anti bruit : moins bruyant et surtout beaucoup plus puissant.

Une petite vidéo pour vous montrer l’efficacité :

Chez nous début juillet la moisson bat son plein.

Les luzernes sont en pleine fleurs (sur la droite), certaine viennent d’être coupé (sur le gauche).

C’est une période un peu plus calme pour nous, plus de pollen à ramasser, les essaims artificiels ont été mis en ruche, les orphelines supprimées, les faibles ont été divisées et leurs reines changées, les ruches qui ont essaimées se refont une santé…

 Bref, il n’y a plus à se promener dans les ruchers pour poser des hausses vide !

Je suis toujours en train de faire des essais sur mes tàp, ce qui me permet de les améliorer d’année en année.

Bon maintenant, pour ne pas me prendre la tête avec plein de modèle différent et non compatible entre eux ce qui compliquerai le travail tout doit être standard et adaptable à toutes mes ruches.

Avec 300 tàp et plus de 600 ruches (essaims compris), j’y regarde en 2 fois avant de faire une modif car cela devient vite chère et gourmant en temps !

Depuis 2 ans je bricole sur les peigne Activa et les plateaux de récolte Nicot.

Peigne Activa :

ilya pas photo, ils récoltent plus de pollen que les peignes Nicot, mais en contrepartie, ils affaiblissent plus l’essaim donc moins de miel. C’est un choix à faire, et vu la baisse des prix du miel, j’ai décidé de changer presque tous mes peignes.

L’autre modification de cette année : les plateaux récolte Nicotplast.

Pour diminuer la distance entre le couvain et le peigne (ce qui motive les butineuses à rentrer), j’ai éliminé la planche d’envol. Mais en fin de compte cela me donnais une liaison Ruche-tàp certes très facile à mettre mais trop instable, et avec les manipulations de la ruche, le ramassage du pollen, la tàp bougeait un peu… les butineuses finissaient par passer entre le corps de la ruche et la tàp, c’est qui n’était pas très productif.

J’ai donc essayé le plateau de récolte aéré de Nicot.

Il a la particularité d’avoir une petite planche d’envol (1cm) et je m’en sers comme plateau de ruche.

Premier avantage, je peux utiliser les réducteur-fermeture de Nicot, plus besoin d’en fabriquer et quand les frelons seront présents, il n’y aura qu’à acheter les réducteurs spéciaux.

Maintenant, la tàp est « assise » sur le plateau et donc beaucoup plus stable et en fin de compte, pour 1 cm de plus, la récolte de pollen est la même.

J’ai donc décidé de changer cette année tous mes plateaux, les 600 ( à 5.54€ le plateau, ça fini par faire un prix…)

Et de modifier aussi mes 300 tàp…

Ce qui fait quelques petites cales à mettre sur mes ancienne tàp…

Je vous ai montré comment je faisais l’élevage de reine sans finisseur ni couveuse en introduisant des cellules royales de 3 jours (c3j).

Outre la simplification du travail, le taux de réussite est très bon (un peu plus de 80% pour environ 600 introduction) et surtout les reines ont l’air de meilleure qualité.

Mais toute méthode a son revers, cela augmente la durée de non-ponte de l’essaim, rajoute une visite supplémentaire pour vérifier l’acceptation de la c3j.

Mais surtout, et j’ai toujours besoin d’un starter !

Chose pas très grave en période d’essaimage car vu le nombre d’essaims artificiel orphelin(EAO) à mérer, mes starters tournent en continus, sans souci et avec peu d’entretien.

Mais début juin tout s’arrête, l’essaimage étant fini, je ne fais plus EAO, seule les mini+ tournent pour remérer les reines non-valeur et les vielle (3ans) en fin de saison.

Donc plus besoin de cellules en continu, les starters sont reconvertis en EA.

A chaque nouvelle série je suis obligé d’en refaire un et là j’ai un peu la flemme, de plus souvent à cette époque ils ne sont pas bien formidables…

Je me suis donc amusé cette année à supprimer ce fameux starter qui est l’élément roi et incontournable en élevage de reine…

L’idée est d’introduire directement des cellules royales que je viens juste greffer dans les essaims artificiels. (Cellule zéro jour : c0j).

Après de nombreux essais et déboire… il y a encore quelques détails à mettre au point mais cela marche très bien.

Le Matériel :

Il est très réduit : son picking préféré, loupe frontale avec Led, et la cupule de greffage sur son plot, et la ruchette de fécondation avec ses abeilles.

La Technique :

Faire un EA Orphelin, jour G-7±2 (7 jours avant le Greffage-introduction plus ou moins 2 jours):

- le type de ruche importe peu (Mini+, Beenuk, Ruche, Mexicaine…)

- 2 cadres de couvain avec ses abeilles (de préférence operculé)

- 1 cadre de miel bien plein avec ses abeilles

- 1 cadre bâti vide

- la 5^ième et 6^ième position sont laissés vide pour pouvoir travail plus facilement. On peut aussi y mettre une partition chaude si la ruche est plus grande ou en début de saison.

- Orphelin : sans reine fécondée, vierge ou cellule royale sinon ça marche à 0% ! la technique de filtration passive est ici une bonne solution.

- le mettre en rucher de fécondation, séparer les entrées d’un mètre les unes des autres. Cela limite les échanges de reine entre EA.

- réduire l’entrée

Attendre 7±2 jours, c’est sûr qu’à 9 jours on prend le risque d’avoir une RV et à 5 jours il peut rester quelques larves potentiellement éligibles au statut de reine.

Si j’introduis à moins de 5 jours, le taux de prise en charge des c0j diminue et devient presque nul à 0jour.

Le but est de se retrouver avec en quelque sorte un mini-starter ouvert.

Le 7^ième ±2jour, jour G, greffer le double de cupule royale que d’EAO.

Le transport des c0j ne pose pas de problème : une boite avec un linge humide, à l’abri du soleil permet de les conserver intact quelques heures.

Si elles sont introduites dans les heures qui suivent le greffage, un greffage à sec est bien suffisant.

Si plus d’une ½ journée, faire un greffage avec de la gelée royale diluer.

Introduire les c0j :

1. Vérifier que l’EAO soit bien orphelins : pas œuf, ni larve et présence de CRN (Cellule Royale Naturelle).
2. Détruire toutes les CRN, pour cela secouer les cadres pour retirer les abeilles, on les voit mieux. En laisser une seule même rabougri, et c’est l’échec.
3. Mettre 2 c0j par EAO.

• Une par cadre de couvain
• Au centre de la grappe, soit entre le 1^er et 2^ième cadre.
• Incruster les c0j dans le cadre comme les c3j
• Détruire les parois des cellules avec le lève cadre.

• •  
• Piquer le plot dans la feuille de cire
• La cupule doit être contre la feuille de cire.
• L’ouverture en bas.
• Avoir assez d’espace libre dessous 2-3cm.
• Pas l’une en face de l’autre

Nourrir s’il y a moins d’un bon cadre de miel.

Vérifier l’acceptation :

Jour G7±2 (7 jour après le Greffage-introduction plus ou moins 2 jours), les c0j introduites sont maintenant operculées (CRO), toujours très belle quelque soit la saisons même mi-aout. Elles ressemblent à des cellules d’essaimage.

Certains essaims ont en deux, une ou voir pas du tout !

Il suffit d’équilibrer tout ça : prendre un cadre avec une CR operculée dans un essaim qui en a 2, et l’échanger avec un cadre d’un essaim qui a perdu ces 2 c0j, échange fait abeilles comprises.

Bien entendu, pendant cette opération, je détruis toutes CRN éventuelle. Ce sera le cas si l’introduction des c0j se fait à moins de 5 jours d’orphelinage. Mais là attention, impossible de secouer le cadre pour retirer les abeilles et mieux voir les CRN car cela pourrait abimer notre CRO.

Le but, est d’avoir à la fin une CR operculé par EA.

Si je n’ai pas assez de CRO, je rassemble quelques nuc, et si j’en ai de trop, je les introduis dans la série suivante.

Nourrir s’il y a moins d’un bon cadre de miel.

Vérifier la ponte à jour G30±5.

Si c’est positif, je complète mon nuc avec des cadre gaufré (dés la reine pond, ses abeilles récupèrent l’instinct de bâtir). S’il est orpheline, je secoue le nuc.

Et toujours, nourrir s’il y a moins d’un bon cadre de miel.

Pour les Mini+, la reine peut être prélevé quand le couvain est operculé.

Pour les ruchettes attendre 2 cycles de couvain pour transférer en ruche.

Conclusion :

c’est une technique simple, plus besoin de starter, finisseur, couveuse.

Très souple dans le temps, la fenêtre pour faire chaque opération (introduction des c0j, vérification des acceptations, vérification de la ponte) est à chaque fois d’au moins 4 jours, ce qui nous laisse largement le temps d’ajuster notre calendrier en fonction des autres travaux et météo du moment.

Donne de très bons résultats en termes de taux de reine fécondé et de qualité de reine.

Mais quelques inconvénients :

• À réserver seulement si vous savez très bien greffer. Heureusement, on apprend très vite.
• Faire une vérification les CRO à G7.
• La duré de non-ponte de l’EA est très longue, environ une trentaine de jours contre une douzaine si on introduit des cellules de 11 jours.

C’est sur qui si on veut faire de grosses séries de plus de 100 cellules, avec un maximum de rotation par nuc, c’est une idée à oublier très vite.

En revanche si comme moi, vous faite 10 à 20 nuc par semaine (après l’essaimage) et 1 à 2 reine/nuc/an, cela peut se réfléchir, tout est une question organisation…

Après question qualité des reines, je vous dirais cela dans quelques années, mais vu les belles cellules obtenues, cela ne devrait pas être mal.

Dernière réserve, les essais ont été fait avec de la Buckfast F1, quelques petites modifications sont peut-être à faire avec d’autre race…